John-Merry Aunouviet Ogandaga est né le 16 août 1990 à Libreville. Il vit à IAI(du même nom que l’Institut Africaine d’Informatique qui s’y trouve), un quartier populaire de la capitale gabonaise. Comme la plupart des jeunes issus des quartiers défavorisés du pays, il a connu une enfance ombrageuse et difficile. En effet, les conditions de vie précaires de sa famille, l’ont très vite poussées dans la rue. Il pratiqua l’école buissonnière très jeune et était querelleur de nature. Afin de soulager ses parents, une de ses tantes leur proposa de l’emmener en province, dans l’optique que le changement d’environnement pourrait le ramener sur le droit chemin. A Lambaréné, ville située à 237, 8 km de Libreville, donc à environ 4 heures par voie terrestre, il reprit sa scolarité jusqu’en classe de 4ème. Seulement sa tante tomba malade, elle ne pouvait donc plus prendre soin de lui. Il dut donc retourner auprès de sa famille à Libreville. Les évènements se sont ensuite enchainés dans sa vie. Il a perdu malheureusement sa tante, son père et sa mère successivement. Il a donc été livré à lui-même et retourna à ses anciens vices pour survivre. Il pensait qu’il devait se faire respecter dans son quartier. Comme il le dit aujourd’hui avec beaucoup de regrets, » je vivais la nuit » » j’ai fait toute sorte de choses ». C’est à dire qu’il braquait pour vivre et imposer le respect » afin protéger sa famille » des autres jeunes dévoyés de son environnement. Pour lui le seul point positif, c’est qu’il n’ait jamais fait de prison ou tuer autrui. Mais sa vie partait inexorablement à vau-l’eau. Par hasard, un jour, il sut que le rugby se pratiquait à Libreville. Avant cela, il en avait seulement entendu parler à la télévision et était déjà très fan. Il a donc accompagné son ami Abou aux entraînements et de fil en aiguille, il s’y épanouissait et impressionnait même les coachs qui l’entraînaient. Grâce à sa motivation et surtout sa vitesse de course, il a rapidement progressé et a été sélectionné en équipe nationale (la sélection n’est pas très active et les joueurs sont tous amateurs pour le moment) au poste d’ailier droit et gauche. Dès lors, sa vie sociale changea complètement. Il s’est fait des amis plus fréquentables au rugby et les considère comme sa famille. Certes, il ne vit pas de son talent, vu que ce sport a du mal à décoller au Gabon, mais il a totalement abandonné sa vie antérieure et a même obtenu un travail décent dans une entreprise privée de la capitale, lui » qui ne se levait jamais le matin pour aller travailler ». Aujourd’hui il remercie le rugby et ses différents coachs pour leur impact positif dans sa vie.